第二部分 閱讀理解
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TEXTA A
La famille
Qu’est-ce que la famille ? Si nous nous en tenons à l’Europe occidentale, et plus particulièrement à la France, nous constatons que cette notion a beaucoup varié. L’histoire de la famille, c’est celle du couple, du mariage, de la transmission des biens, de l’autorité paternelle, du divorce, etc...
A l’époque de la conquête romaine (50 av. J-C.), le couple repose sur le consentement mutuel des deux époux. Le divorce est donc possible. Les enfants sont rattachés au père. Le mot familial désigne alors l’ensemble de tous les parents, mariés ou non, des enfants et des serviteurs vivant sous l’autorité exclusive du chef de famille. Cette définition persiste en France jusqu’au XVIIe siècle.
Vers le IIIe siècle, sous l’influence des invasions germaniques, l’union du mari et de la femme repose sur l’accord des deux familles et non plus sur celle des seuls époux. Le divorce est pratiquement impossible.
Le christianisme s’impose en France vers la fin du ler siècle ap.J-C. Il tend à donner une valeur irréversible à la formation du couple.
Au XIIIe siècle, le mari détient sur les membres de sa famille une sorte de droit qui lui permet de diriger et de punir sa femme et ses enfants. Cependant, au nom des valeurs chréiennes, il n’a plus le droit de vie et de mort sur les membres de la famille.
Du XVe au XVIIe siècle, le pouvoir du père sur les enfants se renforce. Le mariage de raison, et surtout de situation sociale, devient une solide institution.
Au XVIIIe siècle, l’idée du droit au divorce commence à s’affirmer. Mais il n’est pas question pour autant de détruire la famille : elle semble avoir des bases naturelles, avoir toujours existé. On pense même que seule la vie de famille peut conduire l’homme vers le bonheur parfait. On tend à refuser le mariage décidé par les parents sur des bases économiques et sociales. On veut le remplacer par une union fondée sur l’amour.
Au moment de la rédaction du Code Civil, en 1804, on insiste sur le maintien du divorce (autorisé pendant la Révolution), mais la famille est placée sous l’autorité absolue du mari. Tout est prévu pour sauvegarder la famille traditionnelle.
Tout au long du XIXe siècle, l’dée de famille, limitée au couple et à ses enfants, correspond à un idéal nettement bourgeois et terrien. Elle apparaît comme un milieu d’amour réciproque, de protection mutuelle, mais surtout de moralité chrétienne. La famille telle que la prône Balzac, par exemle, est un des piliers essentiels d’une société d’ordre qui repose sur l’autorité du père, sur l’attachement à la propriété privée, au libéralisme économique.
Avec l’appartition de l’ère industrielle, la crise de la famille est de plus en plus forte. Tant que la France a connu des époques paisibles, ou des évolutions lentes et progressives, la famille a joui d’un grand prestige ; lorsque la société a ressenti les secousses brutales de l’époque contemporaine, la famille bourgeoise a été contestée. Les écrits des socialistes utopiques ou des premiers marxistes soulignent le lien profond qui unit la conception traditionnelle de la famille et la structure de la société en place ; toutes deux reposent sur l’oppression. Même s’ils ne demandent pas vraiment la destruction de la famille, ils la remettent en cause.
Les guerres mondiales, les crises économiques secouent le vieil édifice de la famille, et les valeurs sur lesquelles elle repose. A la suite de Freud, la psychanalyse montre que la famille suscite nombre des névroses dont souffrent les hommes du Xxe siècle. La religion, l’autorité des parents sont contestées. La notion de propriété familiale, l’attachement à la « maison de famille », ont perdu une partie de leur sens : désormais on déménage en changeant de travail, et on ressent le séjour dans l’appartement d’un grand ensemble comme provisoire. D’autres facteurs ont ébranlé la stabilité de la famille : la majorité à 18 ans, l’émancipation des jeunes, garçons et filles, le travail des femmes (hors de la maison).
Notre époque est-elle en train de chercher une nouvelle définition de la famille ? la « bande » apporte-t-elle aux adolescents des banlieues surpeuplées l’affection, la complicité de coeur et d’esprit qu’ils ne trouvent plus avec leurs parents ? Ils ont été déçus par les églises, trop soumises aux traditions ; rejetés par une société qui accorde trop d’importance à la réussite matérielle, et qui ne sait pas les comprendre ni les accueillir. Ils ont peut-être le sentiment que la famille est en train de sombrer ; et que, seules, les sectes « mystiques » ou les communautés marginales peuvent leur apporter ce qui leur manque et dont ils ont besoin.
1. A partir de quelle époque, la formation du couple a-t-elle pris une valeur sûre ?
a) à l’époque de la conquête romaine
b) l’an 50 avant Jésus-Christ
c) vers le IIIe siècle
d) au XVIIIe siècle
2. A partir de quand le droit au divorce commence à s’affirmer ?
a) au XVIIIe siècle
b) Xve siècle
c) XVIIe siècle
d) au moment de la rédaction du Code Civil
3. Comment la famille était-elle vue par les gens au XIXe siècle ?
a) C’était un droit fondamental humain
b) un devoir conjugal
c) un milieu d’amour réciproque, de protection mutuelle.
d) comme la base de la société
4. Depuis quand la crise de la famille est-elle devenue de plus en plus forte ?
a) quand la société est entrée dans l’ère industrielle
b) quand le pouvoir du père sur les membres de la famille se renforce
c) depuis la révolution 1804
d) depuis l’instauration du mariage de raison
5. Quels sont les principaux facteurs qui ont ébranlé la stabilité de la famille ?
a) le droit au divorce
b) les crises économiques
c) la contestation de l’autorité de la religion
d) l’émancipation des jeunes gens
TEXTA B
L’art de vivre
Vivre, est-ce que cela a quelque chose d’artistique ?
En effet, on est tenté de nommer cette valeur «la joie de vivre », tant elle contribue au plaisir des visiteurs qui pénètrent dans la vie française. Mais c’est en vérité un art, non seulement dans les moments de joie mais aussi dans les moments de malheur. Il est impressionnant de connaître cet art, de voir comment il est influencé et animé par d’autres thèmes de la même culture. Dans cet essai, vous trouvez, dès le début, des propositions pour votre art de vivre personnel.
Cet art signifie d’abord, pour toutes les classes de la société française, l’appréciation des petits plaisirs de tous les jours, comme la satisfaction de goûter un plat bien préparé, de déguster un « bon petit vin », ou de trouver deux goûts « qui se marient bien ». La conversation, elle aussi, est parmi les plaisirs de la vie ordinaire, et le fait que l’on n’aime pas dire « manger un repas » montre les différences entre les hommes et les animaux, mais on préfère dire « prendre le déjeuner, le dîner ».
Les plaisirs de tous les jours ne se limitent pourtant pas aux deux plaisirs de la table. Les Français cherchent en général à se créer un cadre personnel, à exprimer leur originalité ; et ils font attention au bon goût des habits qu’ils portent.
Les Français de toute classe sociale ont l’avantage d’une très ancienne tradition. C’est la tradition d’une aristocratie qui a eu le temps de raffiner son observation du monde, son analyse des gens, son admiration de la beauté et sa capacité de voir le côté amusant des choses.
C’est le goût de l’aristocratie qui a donné ainsi au reste de la société l’idéal de « l’élégance », idéal d’une personne qui aime les plaisirs des sens, mais qui n’a aucun respect pour la seule intensité de l’émotion. Un étudiant étranger dans un concert de musique français parvient à comprendre la critique, « Il faut jouer cela avec plus d’élégance » : non pas avec plus d’émotion, mais avec une qualité faite de grâce et d’imagination.
Dans les rapports sociaux l’élégance veut de la politesse, comme « règle du jeu » et pas nécessairement comme expression d’un sentiment. Elle veut aussi une réserve que les Français appellent « la tenue ». Au lieu des manifestations excessives de sensibilité devant les tragédies de la vie, on rencontre souvent un simple « Pas de chance ! ». Les personnes qui manquent de réserve sont accusées d’être sensibles. Il va sans dire que cette attitude de réserve demande une certaine discipline. Donc : la politesse, la tenue, la mesure et finalement « la simplicité » : « être tout à fait simple » est le contraire de « faire l’important ».
Les Français qui s’attachent particulièrement à la tradition de l’aristocratie traitent la vie entière comme une oeuvre d’art, jusqu’au plus petit geste. André Maurois a bien noté « cette tendance à faire de tout, mais absolument de tout, une oeuvre d’art, ... d’une robe de femme comme d’un plat de poisson, d’une liaison d’amour comme d’une belle journée de printemps ... »
Tous les Français ont tendance à composer un repas, à composer un dialogue. Ils apprennent à l’école qu’il faut organiser ses idées. (Ils disent même « composer » un numéro de téléphone pour faire un appel.)
Une conséquence intéressante de la tendance à organiser la vie, c’est la distinction très marquée entre le travail et le loisir – distinction qui vient aussi en partie, sans doute, du désir d’imiter l’aristocratie, tout en acceptant la nécessité de travailler. Un ouvrier fera son travail journalier, en « luttant » contre ses supérieurs et puis, rentré chez lui, s’appliquera à préparer le repas de la famille avec un soin d’artiste.
Les syndicats ouvriers français ont fait un plus grand effort en faveur des vacances qu’en faveur des conditions de travail, de sorte qu’ils ont obtenu, depuis le gouvernement du Front Populaire de 1936, trois, quatre et même cinq semaines de congés payés.
Et pourtant, malgré ce conformisme, l’art de vivre français reste profondément personnel. Le Français a horreur d’être « un homme de série », comme s’il était mis dans une chaîne de production industrielle. Vous n’avez pas besoin d’entrer dans l’appartement d’un Français pour découvrir son originalité. Dès les présentations, il se distingue par son vocabulaire, son ton, et ses gestes.
6. En quoi consiste « la joie de vivre » ?
a) Cela signifie l’appréciation de toutes sortes de petits plaisirs de tous les jours.
b) La manière de goûter un bon vin.
c) La conversation
d) Cela consiste à chercher du bon goût
7. Quelle est la tradition de l’aristocratie ?
a) La tendance à faire de tout une oeuvre d’art
b) Le goût de l’aristocratie
c) Le goût de la politesse
d) Le goût de la réserve
8. Que veut l’élégance dans les rapports sociaux ?
a) Elle veut de la politesse et de la réserve.
b) Elle veut de la simplicité à tout prix.
c) Elle signifie une manifestation excessive.
d) Elle exige de faire l’important.
9. Depuis quand les Français ont-ils obtenu les congés payés ?
a) Depuis l’organisation des syndicats ouvriers
b) Depuis le Front Populaire en 1936
c) Depuis l’apparition des grandes vacances
d) Depuis la fin de la seconde Guerre
10. Quelle est l’originalité de l’art de vivre français ?
a) imiter l’aristocratie à tout prix
b) garder son originalité personnelle tout en imitant les autres
c) garder son esprit d’indépendance
d) avoir envie de découvrir les autres.